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The Popopopops | Interview

20 Octobre 2012 , Rédigé par vibraphonyx Publié dans #Anciennes Interviews

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Pourquoi un nom aussi chiant que The Popopopop's

 

Alors, on était au lycée, quand on s'est rencontré, on hésitait entre plusieurs noms de groupes et on devait choisir assez vite parce qu'il y avait la fête du lycée qui approchait, une sorte de bal, tu vois. Et Guillaume écoutait beaucoup la chanson de NTM, Seine St-Denis Style dans laquelle il y a « à base de popopopop ». Et voilà, sur le coup on s'est dit que c'était un nom qui était peut-être chiant mais qui était quand même assez tape à l’œil. Et au final, on voit que peu de gens arrivent à bien le dire mais au moins ils retiennent le groupe.

 

Tu parles justement du bal du lycée, est-ce qu'à cette époque là, vous étiez déjà dans la configuration d'aller plus loin ?

 

Ah non, pas du tout, ça s'est fait tout seul. C'est juste qu'au lieu de jouer au foot le samedi après-midi, on répétait chez moi et puis on faisait des concerts dans des petits bars, pour les potes. Et après on a joué à la fête de la musique et il y avait le programmateur des transmusicales, Jean Louis Brossard, qui est venu nous voir et nous a programmés pour l'édition 2008. Le passage de hobby à métier s'est fait très progressivement. On kiffait faire des concerts devants nos potes, donc on a cherché à en faire plus. Le projet plaisait, donc on a eu pas mal d'opportunités pour faire des concerts.

 

The Pop's : créé en 2007, révélé aux trans' en 2008, puis EuroSonic en 2009, un Zenith Parisien, gagnant du concours CQFD des Inrocks. Vous arrivez à garder la tête sur les épaules ?

 

Bah en fait on ne réalisait pas trop la chance qu'on avait de faire ça et l'année d'après tout ça on s'est reconcentré sur la compo, donc moins de tournées, pour sortir un Ep. Parce qu'on tournait juste avec un single. Donc on a préparer cet Ep, et là on va le présenter. Et là on a vraiment quelque chose à défendre. On va encore tourner à la rentrée et là on aura plus de recul et on va mieux profiter de la chance qu'on a.

 

Un album ?

 

On commence à le préparer très sérieusement et la sortie sera début 2013.

 

Que veux dire A Quick Remedy (le nom de l'Ep) ?

 

C'est le paradoxe entre le fait qu'on a mis quatre ans à faire cet Ep et qu'on a pris le temps alors qu'au final ça reste un format court. Un Ep, c'est quand même de la musique qui ne vit pas très longtemps, et on trouvait ça assez représentatif.

 

Que pensez vous de la scène rennaise actuelle ?

 

Il y a un truc de vraiment fort qui s'y passe en ce moment, parce que nous quand on a démarré, il n'y avait pas beaucoup de groupe rennais, ou alors c'était des groupes déjà établis donc pas de la même génération. Et là il y a vraiment un truc à l’unisson qui se forme et c'est vraiment chouette, on partage avec pas mal de groupes le même local de répétition, on se remix entre nous, on se prête du matos etc.

 

Comment s'est passée votre rencontre avec Pony Pony Run Run ?

 

On devait être programmé à la salle du Chabada à Angers, ils hésitaient entre plusieurs groupes pour la première partie et ils nous ont choisis. Ça s'est très bien passé, il y a eu une bonne liaison entre leur public et notre musique, on a bien chauffé la salle pour eux. On a donc fait plusieurs concerts avec eux, ensuite humainement il y a eu un bon feeling, et ça s'est concrétisé par une collaboration. Voilà pourquoi ils nous ont aidés sur l'Ep.

 

On sent dans l'Ep une touche hip-hop, pourra t-on en entendre plus dans l'album ?

 

Alors en fait il existe une chanson qu'on a pas mise sur l'ep et qui, pour le coup, est vraiment plus hip-hop et qu'on veut vraiment mettre sur l'album. En fait c'est Simon, le bassiste, qui est beaucoup influencé par cette musique là et donc naturellement quand il met sa patte sur les morceaux..

 

Et le côté Math-Rock ?

 

Oui il est là aussi. On a pris une grosse claque avec Foals, ils ont réussi à allier le math-rock à la pop et c'est un des rares groupes sur lequel on se met tous d'accord, tout comme The Whitest Boy Alive. Mais on ne prétend pas du tout être un groupe math-rock. C'est là, parce qu'on se retrouve, chaque membre essaye d'innover avec sa partie à lui, et donc ça créer quelque chose d'assez original. Voilà pourquoi, indirectement, on s'approche du hip-hop ou du math-rock. On cherche l’éclectisme en fait. Mais c'est difficile du coup parce qu'on a composé plusieurs morceaux qui ne tiennent pas la route parce qu'il y avait un manque de cohérence. Tout le monde met sa patte donc on a l'impression d'avoir plusieurs morceaux dans un morceau.

 

Pour vous, musique rime avec ?

 

Je trouve qu'on a tendance à l'oublier, mais pour moi c'est d'abord avant tout du plaisir éphémère. Genre tu écoutes quoique ce soit, et que tu puisses vibrer dessus et s'en foutre de tout le reste.

Offrir, on ne fait pas de la musique pour nous-mêmes, et c'est tout ce qui nous motive. Après c'est toujours dur de s'apprécier, tu es de plus en plus exigent. Mais je pense que la vraie maturité musicale, c'est quand tu laisses une part d'erreurs et de faiblesses dans ta musique. Tu as un niveau d'exigence énorme mais tu laisses vivre ta musique quand même, avec ses défauts, et c'est ce qui va faire son charme. Dirty Projectors fait ça à la perfection. C'est ce côté raté qui fait tout. Comme Zdar avec le dernier de The Rapture. Sans ça, la musique perd de son humanité. D'ailleurs on trouve notre Ep trop propre..

 

Fanch & Aurel

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